L’Institut islamique canadien refuse fermement d’utiliser l’orateur pour annoncer l’appel à la prière

L’Institut islamique canadien exprime son rejet de l’utilisation de haut-parleurs ou tout autre moyen inquiétant, pour annoncer l’appel à la prière dans les mosquées, que ce soit pendant le mois de Ramadan ou pendant n’ importe quel mois de l’année. Et il confirme que cela, de près ou de loin, n’a rien à voir avec l’islam.
L’Institut voit que les valeurs totales de l’islam rejettent catégoriquement toute sorte de préjudice à l’autre, que ce soit par la voix, par la main ou par d’autres actes de coercition ou de violence.
L’institut indique également que ce qui a été rapporté par certaines personnes disant que cette façon d’annoncer la prière ravit les musulmans, n’est pas juste, car il y a des musulmans la rejettent et la trouvent incompatible avec leur religion.
Pour ceux qui disent que cette manière d’annoncer la prière date de l’époque du Prophète Mohamed, nous affirmons qu’ à l’époque du Prophète, il n’y avait pas les moyens que nous possédons maintenant, comme la montre, l’ Internet ou d’application sur le téléphone mobile qui indique au musulman les temps de prière. D’ailleurs, si le prophète Mohamed vit entre nous maintenant, il ne pourrait pas accepter d’utiliser les haut-parleurs pour faire appeler les fideles à la prière. En plus, il y a de nombreux religieux, dénoncent l’utilisation de l’orateur pour l’annoncer. Voila L’imam Muhammad Metwalli al-Shaarawi, l’Ex-ministre des dotations et l’un des grands imams d’Al-Azhar (le plus grand et le plus important établissement d’enseignement sunnite du monde islamique), qui a clairement déclaré que l’annonce de la prière n’avait rien à voir avec la religiosité, affirmant que cela est un acte “démagogique” qui n’a rien à voir avec l’islam.
Cet opinion a également été confirmé par autres imams, comme le Dr Mukhtar Jumaa, Al-Habib Al-Jaafari, Khaled Al-Jundi, Saad Youssef et autres.
D’autre part, l’un des imams de la ville canadienne de Toronto, a déclaré que l’appel à la prière –par le haut-parleur, vise à informer les Canadiens de l’Islam et que notre «religion» est très pacifique. Par contre, l’utilisation de l’orateur, qui viole les droits des Canadiens au repos, n’est pas une façon idéale pour annoncer la prière.
Voila des exemples qui adoptent le même avis : quelqu’un qui a prétendu cette ” publicité ennuyeuse», au sujet de la prière, soulage les musulmans. Un autre qui a dit qu’elle garde l’esprit du Ramadan. Et un troisième qui a dit qu’elle rendrait la joie aux musulmans … etc. D’un autre côté, il y a des musulmans qui la rejettent et qui considèrent que cela n’est pas de l’islam.
Par conséquent, ce ne sont que des opinions. Et La question de les accepter ou de les refuser dépend de bien savoir si l’orateur est nocif pour les autres ou pas. L’Institut, de sa part, affirme que l’islam n’autorité personne a monopoliser la représentation de l’islam et des musulmans. Cependant, les imams des mosquées et ceux qui s’intéressent aux affaires islamiques ont certainement un rôle important, ils peuvent exprimer leurs opinions et donner leur avis, mais ils ne sont finalement pas élus. Et les musulmans, comme toute autre communauté, ont des nuances, des types et des différences.
L’Institut canadien appelle les imams et ceux qui s’intéressent aux affaires islamiques à utiliser, depuis les mosquées, l’Internet-a la place de l’orateur- pour lancer l’appel à la prière que les fideles le reçoivent toute de suite. Ils peuvent également utiliser la même technologie pour animer une discussion spirituelle autour des grandes valeurs de l’islam.
Finalement, L’Institut appelle également les imams et ceux qui s’intéressent aux affaires des musulmans à faire davantage pour aider les pauvres, les personnes âgées et d’autres actes de bienveillance auxquels l’islam nous appelle.